30 avril 2006

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Journée de « solidarité »

Dès le départ, le SNES a fait connaître son opposition au principe de cette journée de « solidarité » qui pèse sur les salariés sans répondre aux besoins des personnes âgées et handicapées. L’an dernier, le congrès du SNES Créteil avait appelé à la grève le 16 mai !

Refusons les modalités d’application de cette année, que constitueraient une journée ou deux demi-journées. Si les sujets avancés (concertation sur le projet d’établissement ou définition d’un programme d’action en faveur de l’orientation et de l’insertion des jeunes) méritent débats, exigeons que ces derniers se fassent dans le cadre de journées banalisées. Dans la mesure où chaque chef d’établissement décide seul des modalités de la mise en oeuvre, il n’est pas possible aux organisations syndicales de déposer un préavis de grève... pour une journée qui, de toute façon, est en théorie non-travaillée. Aussi nous invitons les collègues, dans les établissements, à décider ensemble de refuser de participer à cette journée ou ces deux demi-journées, et à en informer par un courrier le chef d’établissement dès que possible (le courrier pouvant faire office de préavis... ). Pensez à tenir la section académique informée (s3cre@snes.edu).

Un préavis a été déposé par le SNES pour la journée du 5 juin 2006. Lire l’article « Journée de solidarité » : refusons le travail gratuit.

Au Lycée Van Dongen de Lagny, les personnels refusent les deux demi-journées « de solidarité »

En complément : deux articles tirés de l’US n°635, 8/04/2006

 Le SNES a dès le début exprimé son désaccord avec la création de cette journée de solidarité. Elle pèse sur les seuls salariés sans répondre aux besoins des personnes âgées et handicapés. Elle permet au gouvernement de revenir sur la réduction du temps de travail et, au passage, elle s’applique aussi à ceux , les professeurs, n’ont bénéficié d’aucune RTT. Leur présence 7 heures de plus dans l’établissement ne crée aucune richesse. Suite à la pagaille du lundi de Pentecôte 2005, le ministère a revu les modalités de cette journée. L’arrêté du 4 novembre 2005 (BO n°43 du 24 novembre) prévoit une journée ou deux demi-journées de hors temps scolaire, au risque de déconsidérer la concertation. Ces modalités créent des difficultés particulières aux personnels qui exercent à temps partiel ou sur plusieurs établissements (voir encadré). Consulté en CTPM, le SNES s’est opposé à cet arrêté. La mise en ?uvre est variable selon les établissements. Le rapport de force permet assez souvent de remplir cette journée d’échanges qui auraient eu lieu de toute façon. Mais certains chefs d’établissement s’illustrent dans la provocation en imposant le lundi de Pâques, celui de Pentecôte ou une journée des vacances d’été. Là où la journée a déjà eu lieu, des listes d’émargement ont souvent fleuri ! Le SNES appelle à refuser cette pénalisation injustifiée (voir L’US n°629). Ses sections organisent ce refus compte tenu de la situation locale. Transmettez toute information à ce sujet à l’adresse remunera@snes.edu :forme retenue par le chef d’établissement, réponse des collègues, du S1... Cela nous permettra de mieux appréhender la réalité et d’en rendre compte, d’intervenir éventuellement.

 Temps partiel, exercice partagé et journée de solidarité

Ce que prévoit la loi : la loi du 30 juin 2004 (2004-626) crée « une journée de travail supplémentaire non rémunérée ». La durée de cette journée est limitée à 7 heures. « Pour les salariés à temps partiel, la limite de sept heures est réduite proportionnellement ». Lorsqu’un salarié a déjà accompli une journée dans l’année, il peut refuser une deuxième journée qui lui serait demandée par un autre employeur. Un enseignant affecté sur plusieurs établissements ne saurait se voir imposer de participer à deux journées de concertation. Logiquement, il ne peut être concerné que par celle de son établissement de rattachement. Les modalités retenues par le ministère de l’ ?ducation nationale ne respectent guère ces dispositions. Il est néanmoins important que les collègues concernés s’en saisissent.