19 mai 2009

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Postes spécifiques CPE 2009-2010 : déclaration des élu-e-s SNES au Groupe de Travail du 12 mai 2009

A noter, ce n ?est pas négligeable, que ce groupe de travail s ?est tenu en l ?absence des IPR (dûment convoqués) et en l ?absence des représentants des chefs d ?établissement (idem).

Dans un groupe de travail sur les postes spécifiques, comme celui de ce matin, ce sont plus souvent des questions politiques que techniques qui soulèvent polémiques. C ?est pourquoi nous tenons à rappeler que la fonction de CPE, exercée par des professionnels reconnus, issus d ?un concours exigeant, doté d ?une identité professionnelle forte et objet d ?études approfondies tant de la part des chercheurs que des professionnels eux-mêmes, ne saurait être dévoyée ou conditionnée par les expérimentations et les politiques locales.
C ?est pourquoi, au delà d ?une légitime satisfaction, la liste des postes spécifiés qui nous sont soumis aujourd ?hui soulève pour le moins des interrogations sérieuses, si ce n ?est une juste indignation. Il est effectivement satisfaisant de voir sortir de cette liste plus de quarante postes dont nous dénoncions depuis deux ans la spécification cristolienne.
Nous éprouvons quelques inquiétudes pour le poste de l ?IMP de Bondy, dont nous ne contestons aucunement la spécificité mais pour lequel nous nous demandons dans quelles conditions il serait pourvu en l ?absence de candidature.
Nous constatons sans l ?approuver que des errements commis l ?année dernière se trouvent officialisés et pérennisés dans les documents de cette année. Il en est ainsi du poste PART du collège « expérimental » (terme ô combien d ?actualité) de Chevreul. Nous rappelons notre stupeur d ?avoir constaté l ?année dernière qu ?une collègue y avait été nommée dans un cadre national, hors de toute instance paritaire. Nous vous rappelons à cette occasion la demande que nous avions alors faite qu ?un bilan de cette « expérience » nous soit communiqué et nous estimons qu ?un an plus tard, le moment de ce premier bilan est peut-être venu.
Toujours parmi les scories du mouvement 2008, nous considérons que la spécification tout à fait particulière d ?un des postes du lycée Marcellin Berthelot de Saint-Maur, modifiée oralement en cours de GT, continue de poser plus de problèmes qu ?elle n ?en résout. Je me permet de rappeler la nature de cette spécificité, dont le flou reste évident malgré la longueur de l ?intitulé, longueur telle que les tableau même, fournis par l ?administration, n ?y résiste pas : « ?? une bonne connaissance des opportunités et la capacité de conduire un travail coopérati (sic) avec les universités partenaires Ces aspects spécifiques font l ?objet d ?une lettre de mission ». Reste à nous faire connaître le contenu de cette lettre de mission. Reste également à nous convaincre du bien fondé de cette spécification lorsque l ?on considère les 23 974 étudiants pouvant être accueillis dans les lycées de l ?académie en CPGE, en BTS ?? Reste à envisager les conséquences de cette spécification dès lors qu ?on nous rétorque habituellement que les CPE ne sont pas en charge des « post-bac », puisqu’étant du ressort de l’enseignement supérieur, lorsqu ?il s ?agit d ?évoquer le manque de CPE dans certains lycées. Devons-nous nous attendre à une création massive de postes de CPE en direction des « post-bac » ou devons-nous simplement admettre que les 1104 étudiants de Marcellin Berthelot (sur 4154 élèves de CPGE dans l ?académie) sont spécifiquement peu matures, peu autonomes ou rencontrent des difficultés si particulières qu ?il leur faille disposer d ?un suivi spécifique par un CPE ?

Enfin, les deux créations de postes opérée au lycée de Sourdun nous laissent perplexes. Non pas tant par eux-mêmes (un lycée nécessite des CPE et 2 postes pour 150 élèves attendus est une dotation qui nous convient, qui dépasse même nos revendications et que nous attendons avec impatience de retrouver dans tous les établissements) que dans leur forme.

Bien sûr, nous pourrions développer ce en quoi nous dénonçons globalement ce très médiatique projet de lycée, mais cela a déjà été fait, nécessiterait un temps considérable et pourra être avantageusement repris dès qu ?il s ?agira de tirer les premiers enseignements de l ?expérience, en espérant qu ?ils nous soient communiqués. Qu ?il suffise d ?abord de s ?interroger sur la nature de la spécification, codée CPE (source d ?innombrables erreurs l ?an passé) par les collègues sur SIAM mais PART dans les documents du barème et liée à l ?existence d ?un logement par NAS en internat dont nous nous félicitions plus tôt qu ?elle ne fasse plus l ?objet d ?une spécification. Cela signifie-t-il que ces postes seront attribués au barème, comme les postes ainsi étiquetés l ?année dernière ? N ?aurait-il pas été possible d ?être plus explicite ? Pour nous, il s ?agit d ?un exemple parmi d ?autre de l ?improvisation précipitée et confuse qui caractérise l ?ensemble de la démarche.

Comment doit-on comprendre la colonne des avis IPR/IEN ? L ?ordre de classement des collègues constitue-t-il un avis ? L ?absence d ?avis écrit implique-t-il que les IPR ne sont pas consultés ou bien qu ?ils n ?ont pas eu le temps matériel de rencontrer les collègues ? Qu ?en est-il des collègues ayant demandé le poste et ne figurant pas dans ladite colonne ? Il reste à espérer que les conditions matérielles d ?accueil des élèves (viabilisation, dépollution ??) auront fait l ?objet de moins d ?improvisation et d ?opacité que la constitution de l ?équipe, dans l ?intérêt des élèves, dont les familles ont été sollicitées avec tant d ?insistance il y a un mois.

Beaucoup de questions en somme, au regard du nombre de postes concernés, pour lesquelles, fort de la confiance renouvelée de nos collègues aux dernières élections, nous ne saurions manquer de vous demander les éclaircissement nécessaire afin d ??uvrer dans la transparence et l ?équité.