20 mars 2014

le métier

Notre analyse du projet de réécriture des statuts de 50

Ce projet de réécriture de nos statuts est le fruit de discussions qui ont débuté il y a plusieurs mois. Nous faisons le choix de ne pas commenter les versions précédentes du texte. Notre comparaison se fait à partir de l’état existant de nos statuts.

Les choses importantes qui n’évoluent pas :

Notre service est défini en maxima de service hebdomadaire. Ces maxima de service restent inchangés. On peut remarquer que ces horaires débuteront désormais au mois d’août !

Les progrès :

Le principe d’une décharge dans certains établissements de l’éducation prioritaire apparaît. Du point de vue statutaire c’est un progrès. Dans les faits on constate que la mise en place concrète est très problématique. Elle est trop restreinte :1.5 heures par collègue dans 9 collèges de l’académie sur plus de 132 collèges classés. A terme le double devrait être concerné.

La formulation empêchant l’extension de la mise en place de bivalence au delà de ce qui existe (histoire-géographie) est plus protectrice que celle des décrets de 50.

Les problèmes :

Le complément de service sur une autre commune devient légal en échange d’une heure de décharge. Dans l’académie de Créteil, le principe de cette décharge existait déjà même si les collègues ne l’obtenaient pas toujours. Nous craignons que le complément de service devienne une méthode quotidienne de gestion dans la mesure où il permet de faire des économies. Les enseignants seront de plus en plus partagés entre plusieurs établissements.

Seules les décharges statutaires en SVT et en sciences physiques en collèges sont cités dans l’article 9. Toutes les autres heures de décharge seraient au mieux remplacées par des indemnités dont on ne connaît pas le montant.

Nous n’obtenons pas la diminution du temps de travail que nous réclamons pour compenser la complexité croissante de nos métiers. Par ailleurs cette redéfinition de notre temps de travail ne s’accompagne d’aucune revalorisation salariale.

Nous n’obtenons rien pour les collègues de collèges.

Par ailleurs, on peut penser que dresser la liste des « missions liées » dans l’article 2 va laisser toute latitude aux chefs d’établissement qui décideraient d’augmenter notre temps de présence en multipliant les réunions de tout ordre.

Pour le remplacement de l’heure de première chaire au lycée, nous ne pouvons accepter un système qui fait des perdants et des gagnants. Un système qui constituerait un progrès pour tout le monde demanderait une pondération à 1,17 en lycée.