25 janvier 2005

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Lycée Pablo Picasso à Fontenay-sous-Bois : la mobilisation continue !

Une délégation du lycée Pablo Picasso composée de cinq personnes a été
finalement reçue au rectorat, ce lundi après midi à 14 h 30. Environ
trois cents élèves, parents et professeurs s’étaient mobilisés devant le
rectorat pour appuyer notre délégation. Cette délégation était composée
de Pierre Kermorvant, Clémentine Fardoux, commissaire paritaire du SNES,
Georges Ortusi, professeur du lycée, Manon Ducroq-Antoine, élève de
terminale ESB, Mme Béal-Rainaldy, parente d’élève FCPE. M. Gilles
Saint-Gal, conseiller général du canton-est de Fontenay a demandé à
participer à la délégation mais a essuyé un refus de la part de
l’administration qui n’entendait pas recevoir de « politique ». Le recteur
était représenté par M. Kakousky, chef de la DPE (direction des
personnels enseignants), qui a rang de secrétaire général, et par Mme 
Laurent, chef de la DPE des personnels non titulaires.

Nous avons, en préalable, regretté qu’il ait fallu une journée de grève
des enseignants et une journée de mobilisation des lycéens pour que le
rectorat admette la nécessité du dialogue social, alors que le Ministre
de l’Education Nationale, M. Fillon, ne cesse de l’encourager, partout
où il tient discours. L’administration conteste ce point de vue en
estimant qu’entre vendredi dernier et aujourd’hui, il n’y avait que le
week-end... en oubliant qu’un préavis de grève avaient été déposé dès le
lundi 17 janvier !

Après avoir rappelé l’objet de notre demande, à savoir la continuité
pédagogique de l’enseignement de lettres dispensé par Pierre Kermorvant
à ses classes, continuité qui supposait sa contractualisation (puisque
notre collègue était arrivé au bout des 200 heures maximum de vacation),
nous avons essuyé un refus catégorique de la part de l’administration de
satisfaire cette demande. Le rectorat estime qu’il ne peut pas
contractualiser un enseignant à partir du moment où il existe encore des
ressources dans la discipline concernée. L’administration propose donc
un TZR (en complément de service) qui sera présent jusqu’à la fin de
l’année (sauf si la collègue remplacée reprend son service) à raison de
12 h par semaine, le reste étant effectué par une autre vacataire (on
est ainsi sûr que les 200 heures la mèneront jusqu’à la fin de l’année).
Ce « montage » permet à l’administration d’affirmer que la "continuité
pédagogique" est respectée. En effet, le rectorat ne met pas la même
chose que les professeurs, les parents et les élèves derrière ces
termes. Pour le rectorat, ils signifient : continuité administrative
dans la succession des enseignants. A partir du moment où il n’y a pas
de temps mort, sans professeur, entre deux relais, il y a continuité
pédagogique ! Le cahier de texte suffit à établir le lien : il n’est
même pas demandé à Pierre de s’entretenir avec ses successeurs... Pour
le rectorat, cette position a le mérite de permettre "une bonne gestion
des moyens". Clémentine Fardoux a rappelé que le recteur avait pourtant
affirmé que cette gestion pourrait se faire au cas par cas, mais nos
interlocuteurs sont restés impassibles. La représentante des parents est
intervenue pour exprimer les inquiétudes des parents d’élèves et en même
temps pour réaffirmer leur détermination. La représentante des élèves a
expliqué à l’administration ce que les élèves entendaient par continuité
pédagogique et l’a assurée, elle aussi, de leur détermination, en
vain... Quant à l’avenir de Pierre, il pourrait se situer, selon le
rectorat, probablement dans des fonctions non-enseignantes mais
l’administration ne souhaitait pas tellement en discuter avec la
délégation... Pour finir, nous avons demandé aux représentants du
recteur combien de jours de grève seraient nécessaires pour qu’ils nous
disent : finalement, à titre exceptionnel, nous vous donnons satisfaction !

POUR LA SUITE DE L’ACTION : ASSEMBLEE GENERALE MARDI MATIN A 10 H 00.

les élèves présents au rectorat semblent décidés à poursuivre et se sont
donnés rendez-vous demain à 8 h 00