14 décembre 2015

le métier

Pourquoi il faut refuser d’anticiper les EPI

Le SNES-FSU et l ?intersyndicale ont dénoncé ensemble les réunions de formatage qui ont commencé depuis deux semaines dans l’académie de Créteil.

Depuis lors, les collègues nous rapportent la pression exercée par les chefs d’établissement désirant connaître leurs projets d’EPI avant les vacances de fin d’année. La raison évoquée en est la préparation de la DHG ( dotation en heures ? postes et HSA) .

C’est une fausse raison : préparer des EPI avant de connaître la DHG n’aura aucune influence sur le nombre d’heures attribuées par le rectorat pour la rentrée 2016. Les EPI et l’AP sont intégrés à la dotation horaire de 26h disciplinaires par division au cycle ( 5e-4e-3e).
Si la reforme est appliquée il faudra amputer de 2 ou 3h les horaires disciplinaires du cycle 4 pour organiser les EPI.
Nul besoin donc de les connaître à l ?avance pour calculer la répartition des moyens !

Seule l’ utilisation des 2h45 de marge par classe pourra être mise en discussion à terme.

Il est donc important de ne pas entrer maintenant dans la préparation de la rentrée 2016 et de ne surtout pas anticiper la mise en ?uvre de la réforme sous peine de cautionner par avance la suppression des postes des collègues.

Le chantage visant à exiger des projets contre des moyens d ?enseignements pour éviter compléments de service ou suppressions de postes, n’a donc pas pas de sens. Il en a d ?autant moins que l’on ne connaît pas encore les DHG.

Dans certains cas, des principaux promettent un « arrangement » en interne pour mieux faire accepter la réforme du collège ( des EPI qui n’en sont pas, des demi-groupes à foison, du latin -grec, des langues vivantes....... ). Si la réforme s ’applique les EPI seront pourtant matière à évaluation et à inspection, des comptes rendus seront à fournir et on ne pourra pas financer les demi -groupes de sciences, les groupes de langues, les modules, le latin et le grec..... avec 2h45 de marge !

Les chefs d’établissement , de plus en plus réticents à l’idée d’être seuls dans cette galère, veulent impliquer les enseignants dans l’organisation de la réforme. Les enseignants n’ont cependant pas à être responsables de la mise en place d’une réforme dont ils ne veulent pas.