15 septembre 2015

le métier

Education prioritaire : faire valoir nos droits !

Education prioritaire : faire valoir nos droits !

En décembre 2014, Najat Vallaud-Belkacem a dévoilé une nouvelle carte de l’éducation prioritaire avec 1089 REP et 350 REP+ pour « concentrer les moyens nouveaux sur les territoires et pour les publics qui en ont le plus besoin ». Malgré une très forte mobilisation dans toute la France particulièrement dans l’académie de Créteil avec des établissements fermés pendant plusieurs semaines par l’action combinée des parents d’élèves et des collègues, cette nouvelle carte est effective pour cette rentrée 2015.
Dans notre académie,132 collèges sont maintenant classés (98 REP et 34 REP+) alors qu’il y en avait 137 précédemment. Pour le SNES-Créteil, il faudrait classer 80 collèges supplémentaires pour garantir les mêmes conditions de scolarité et d’enseignement à situation sociale comparable.
Il faut ajouter à cela que dès l’attribution des DHG en janvier dernier, les établissements classés ont compris que les moyens promis n’étaient pas au rendez-vous, dans beaucoup il faut se contenter des horaires planchers et constater une hausse des effectifs.

Dans les établissements REP+, un autre enjeu de la rentrée est l’application de la pondération sur les heures enseignées
La circulaire n°2014-077 indique clairement que les heures pondérées n ?ont pas vocation à être comptabilisées, la pondération correspond à la reconnaissance de la charge de travail supplémentaire due aux particularités des établissements classés en REP+. Dans des situations comparables, on ne demande pas de comptes aux collègues pour les heures effectuées en cycle terminal, en BTS ou en CPGE.
Il est donc légitime de refuser que des heures de réunion soient inscrites de manière obligatoire dans les emplois du temps. Rendre la concertation matériellement plus facile est positif là où cela n ?a pas de conséquences négatives sur les emplois du temps.
Mettre en place de façon autoritaire et bureaucratique une concertation hebdomadaire sur des thèmes définis par le chef d ?établissement n ?est en revanche ni acceptable ni utile.
Vous trouverez des exemples de motions, textes... d’établissements en documents joints en bas de l’article.

En 2014-2015, les mobilisations dans les collèges REP+ préfigurateurs (Barbara à Stains, Jean Moulin à Aubervilliers et Jean Zay à Bondy) ont permis de faire reculer les chefs d ?établissements qui voulaient imposer ces réunions hebdomadaires. Sans aucun retrait sur salaire pour les collègues
Dans certaines académies, les chefs d ?établissements ont tenté de bloquer la carrière des collègues en refusant d ?augmenter leur note administrative. Après intervention du SNES dans les commissions paritaires, les collègues ont été rétabli-es dans leur droit et leur note augmentée.
Le SNES est intervenu auprès du ministère cette semaine pour que les pressions exercées sur les équipes cessent dans l ?académie de Créteil. Il est temps que l ?administration fasse confiance aux collègues et permette aux équipes de s ?organiser pour le bien des élèves sans pression ni management autoritaire.

Le SNES appelle donc les collègues à refuser toute lecture abusive de la circulaire citée plus haut. Venez nombreuses et nombreux aux Assemblées générales et aux conseils syndicaux de ce début d’année pour faire le point. En attendant, n ?hésitez pas à nous faire connaître la situation dans votre établissement si vous enseignez en REP+