Non au choc des savoirs,
Oui au choc des salaires et des moyens pour l’École publique !
Manifestation du 14 mai : départ à 14h du Louvre, côté rue de l’Amiral de Coligny, métro Louvre – Rivoli.
Manifestation du 25 mai : départ de la Place de la Sorbonne à 13h. Le cortège se dirigera vers la Place de la Bastille.
Les arrêtés et décrets publiés le 17 mars et la note de service du 18 mars confirment nos analyses : il s’agit bien d’organiser des groupes de niveau, donc de trier les élèves ce qui va immanquablement creuser les inégalités, comme l’a montré la recherche. C’est bien une École du tri social que Nicole Belloubet et Gabriel Attal mettent en place. Derrière la promesse d’une plus grande flexibilité, ce sont en réalité des contraintes d’organisation et des injonctions pédagogiques qui vont lourdement fragiliser notre liberté pédagogique et de casser la relation forte et continue avec les classes et les élèves. C’est bien le cœur de notre métier qui est attaqué.
Depuis des mois, les personnels se mobilisent contre les groupes de niveaux. Grèves les 1er et 6 février et le 2 avril, actions locales, vote contre en CSE, réunions publiques avec les parents d’élèves, opération collèges morts… les organisations syndicales ont impulsé une campagne qui fait bouger les lignes : nous avons mené avec force et détermination la bataille des idées sur les groupes de niveau, rassemblant une partie de la profession et des parents d’élèves dans la mobilisation. Le gouvernement est fébrile et en vient à passer en force, en publiant des textes au mépris de l’avis de la profession.
Inacceptable et irresponsable ! Mais cette fébrilité montre que notre action n’est pas sans effet : c’est donc maintenant qu’il faut amplifier la mobilisation pour gagner !
A travers le « Choc des savoirs » (groupes de niveaux, classes prépa 2de, obtention du DNB conditionnant l’accès au lycée), le gouvernement cherche à imposer un modèle d’École du collège au lycée qui vise à faire sortir de l’École publique, le plus tôt possible et à chaque étape de leur scolarité, les élèves des classes populaires. En érigeant plutôt l’uniforme et le SNU au rang de priorités politiques et budgétaires, le gouvernement fait un choix clair : celui d’une École du tri social, d’une École passéiste et conservatrice. En supprimant les postes et en refusant de donner les moyens nécessaires pour fonctionner, le gouvernement fait le choix de l’austérité et de la destruction du service public. Nous portons une toute autre ambition pour la jeunesse et pour la société !
Ces réformes s’inscrivent dans une logique systémique de casse du service public d’Education nationale. La réforme choc des savoirs est la suite des réformes précédentes (autonomie des universités, sélection, réforme des lycées et du baccalauréat). Elles auront pour conséquence la destruction de nos conditions de travail et des conditions d’enseignement des élèves. Nous nous opposons à un système éducatif à deux vitesses et à tout projet de société accentuant les inégalités sociales.
Un plan d’action dans la durée...pour gagner !
Le SNES-FSU Créteil appelle donc à amplifier la mobilisation :
- grève académique le mardi 14 mai : pour l’abandon des mesures « Choc des savoirs », pour exiger une revalorisation salariale sans contreparties et des moyens pour l’École publique ;
- campagne d’information à destination des personnels et des familles : heures d’informations syndicales, AG et réunions publiques ;
- manifestation nationale à Paris le samedi 25 mai contre le choc des savoirs, pour l’école publique !
Le SNES-FSU Créteil appelle à mettre en débat les suites de l’action, notamment la reconduction de la grève. Elles soutiendront toutes les reconductions là où cela est possible : c’est bien en l’inscrivant dans la durée par plusieurs jours de grève consécutifs, que la mobilisation sera victorieuse.
Nous ne trierons pas nos élèves !
Toutes et tous en grève le mardi 14 mai, manifestons le samedi 25 mai et inscrivons l’action dans la durée.
Appel national à la manifestation du 25 mai
Appel régional Île-de-France