22 novembre 2018

actu des établissements

Motion des représentants du Lycée Jean Jaures de Montreuil contre la réforme du lycée

Conseil d’administration du lundi 19 novembre 2018

Motion présentée par les représentants des personnels SNES-SNEP-FSU

La réforme des lycées que le Ministère présente comme celle du « lycée de tous les possibles » est celle du manque d’information, de l’incertitude, de la réduction des moyens et de la mise en concurrence.
Moins de moyens alloués aux établissements donc une hausse des effectifs par classe, la disparition de demi-groupes ou groupes à effectifs réduits, d’options . Un tronc commun, des spécialités : la disparition du groupe classe est programmée. Qu’en est-il dans ces conditions du suivi des élèves, comment maintenir ainsi la richesse éducative de l’établissement ?
Alors qu’est affiché la possibilité donnée aux élèves de choisir librement trois spécialités en classe de première, ce choix doit se faire très tôt dés la fin de seconde et définira sans doute l’orientation post bac rattachée à Parcoursup.
Or, aujourd’hui les élèves, les familles, les personnels, sont maintenus dans un manque d’information scandaleux.
Quels critères seront retenus par le Rectorat de Créteil qui doit trancher sur les cartes de formations, les spécialités, les options dispensées dans les établissements ?
Des programmes à peine dévoilés qui devraient être mis en place dés l’année prochaine sur 2 niveaux sont imposés sans concertation.
La réforme du baccalauréat accroît le poids du contrôle local et introduit 18 épreuves de contrôle continu en deux ans, représentant 40 % du baccalauréat. Les élèves seront donc évalués en permanence, au détriment de l’acquisition progressive du savoir et des méthodes disciplinaires.L’examen final comporte un « grand oral », représentant 15 % de la note finale mais aucun volume horaire n’est prévu pour le préparer.
Cette réforme permet surtout de transférer les charges de sa mise en application sur les établissements, de réaliser des économies budgétaires et d’amener le diplôme national vers un diplôme local renforçant l’inégalité entre établissements.
Parce qu’il est du devoir du service public d’éducation de lutter contre les inégalités scolaires et territoriales, de refuser les logiques de concurrence, nous demandons l’abrogation de cette réforme du lycée et l’ouverture d’une véritable réflexion au service de l’école républicaine, démocratique, égalitaire.