Communiqué du 6 septembre 2006
En ces jours de rentrée scolaire, alors que le discours officiel se gargarise des avancées que comporte la réforme « Ambition réussite », nous voyons nos craintes les plus noires se confirmer.
Après plus d’un mois de grève en mai 2006 contre la réforme « Ambition réussite », un compromis avec l’I.A nous avait permis d’envisager la rentrée 2006 de manière plus sereine : les professeurs référents allaient nous permettre de mettre en place des dédoublements en anglais, français et mathématiques dans tous les niveaux. Le nombre des assistants pédagogiques devait passer de 4 à 10 ou 12.
Quelle ne fut pas notre surprise d’apprendre le vendredi 1 septembre que le poste de professeur de mathématiques était vacant , que le professeur référent qui devait permettre les dédoublements en français s’avérait être professeur des écoles dans l’impossibilité de faire cours à des élèves de collège. La professeur d’anglais, elle, apprit de manière fortuite après la réunion de prérentrée qu’elle était le professeur référent du collège. En ce qui concerne leurs missions, seules apparaissent les heures devant élèves.
De plus notre nouveau principal nous informa qu’il allait commencer le recrutement de 4 assistants pédagogiques (3 pour le collège et un pour l’école du réseau).
Les répartitions des services faites fin juin étant caduques , nous nous sommes retrouvés avec des emplois du temps incohérents.
Le lundi 4 septembre, l’I.A a proposé que des volontaires des équipes de mathématiques et de français se partagent les postes de professeurs référents et de nommer des néotitulaires sur leur poste.
Le mardi 5 septembre, une professeur de mathématiques néotitulaire est nommée sur le poste de professeur référent alors qu’on a refusé à une collègue présente l’an passé qui avait postulé sous prétexte qu’elle n’était pas expérimentée.
A ce jour, le BMP d’arts plastiques n’est toujours pas pourvu ainsi que les postes de 3 A.E partis l’année dernière.
Que penser des incohérences et des incapacités à mettre en place une réforme qui semble si importante aux yeux de notre ministre ?
Que penser d’une administration qui après un dur conflit, n’a pas cherché à ce que toutes les conditions soient réunies pour permettre aux élèves et à l’équipe éducative du collège de bien débuter l’année scolaire ?
Quelle confiance pouvons nous accorder à une administration qui ne met pas en place ses promesses ?
Comment croire à la volonté affichée d’égalité des chances alors que les moyens ne nous sont pas donnés pour travailler dans de bonnes conditions dès la rentrée et que cette situation ne peut qu’accroître les handicaps rencontrés par nos élèves ?
En mai dernier, pendant notre lutte, nous avons insisté sur le flou de la réforme, ses incohérences, la difficulté de sa mise en place... Notre opinion ne peut qu’être confortée face à tels agissements.
Notre déception est grande et nous sommes très inquiets en ce qui concerne la poursuite de nos missions dans des conditions favorables pour nos élèves.
L’Equipe éducative du collège République de Bobigny
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