16 novembre 2010

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CA académique du 15 novembre 2010, motion collèges

CAA du 15 novembre 2010 Motion collèges

Le S3 de Créteil considère que le SNES national doit impulser de toute urgence une campagne de mobilisation massive sur la question du livret de compétences.

Cette mobilisation doit se fonder sur un matériel adapté (tracts, affichettes, publications, etc.) des contacts multipliés avec le terrain, établissement par établissement, afin de pouvoir en discuter avec les collègues et faire le point avec eux sur la situation. Les stages collège sur cette question doivent se multiplier pendant toute l’année.

L’argumentaire concernant le livret ne doit en aucun cas se limiter à des aspects techniques et encore moins s’en tenir à un simple débat sur la question des compétences. Il doit évoquer la génèse du dispositif, les contradictions juridiques liées à sa mise en application, les expérimentations déjà menées, (qui ont d’ailleurs échoué dans plusieurs pays). L’argumentaire doit expliciter clairement notre refus du livret, qui doit se fonder sur des arguments politiques, éthiques, philosophiques, pédagogiques et didactiques. Cet argumentaire doit également mettre en évidence la nocivité d’ensemble de ce livret, les difficultés énormes générées par sa mise en oeuvre, la charge de travail afférente et les profondes modifications régressives de notre système éducatif qui se dissimulent derrière cette réforme. Cet argumentaire doit clairement mettre en évidence les mandats du SNES et permettre de distinguer sans équivoque notre conception de la culture commune en opposition avec le socle commun, défendu par d’autres syndicats. Notre refus du livret ne doit pas être une fin en soi car une fois le livret rejeté, la situation ne sera pas meilleure dans les collèges. Nous devons donc mettre de toute urgence en avant les propositions que nous formulons pour la démocratisation de notre école, en les articulant avec le projet de société que nous défendons.

Le SNES Créteil est opposé à tout discours qui consisterait à dire : « socle commun ou culture commune, peu importe les termes, tout dépend de ce que l’on met dedans ». Actuellement, les partisans du socle répètent à l’envie qu’il s’agit-là d’un faux débat, ce qui leur permet de semer la confusion dans les esprits. Nous considérons au contraire qu’il s’agit-là d’un vrai débat. Les partisans du socle commun savent en effet d’où ils parlent et ce qu’ils défendent, ils doivent assumer clairement leurs positions et nous devons en faire de même. L’expression « culture commune » est actuellement reprise un peu partout avec les sens les plus farfelus, y compris par le gouvernement lui-même. Raison de plus pour que la FSU rappelle très clairement la définition qu’elle donne de cette notion.

Le SNES de Créteil rappelle une nouvelle fois la nécessité impérieuse de mener une campagne de fond sur cette question, y compris auprès des familles.

Il appelle à ne pas remplir le livret de compétences en s’appuyant sur le flou de la circulaire du 18 juin : en effet, cette validation relève d’une décision des équipes pédagogiques et non de l’obligation de service de chaque enseignant. Quant au professeur principal, il peut faire valoir le fait que la consultation de son équipe n’a pas abouti. Rien ne s ?impose donc et il n ?y a aucune urgence pour remplir ce livret. Si des pressions s’exercent, il sera toujours temps d’explorer de nouvelles pistes d’action au moment du conseil de classe du troisième trimestre.

Contre : 0, abstentions : 2, NPPV : 0, pour : 24.