COMMUNIQUE DE PRESSE DU 21 NOVEMBRE 2008

D’après le Rectorat, il n’y avait hier jeudi 20 novembre que 10% de grévistes en lycée général et professionnel, et 17% en collège. Ces chiffres laissent pantois puisqu’en réalité, c’est bien plus de la moitié des personnels qui était en grève le 20 novembre dans le second degré. Le cortège des syndicats de la FSU dans la puissante manifestation de l’après-midi, ne laissait guère de doute d’ailleurs sur le succès de la mobilisation. Il est clair que le Rectorat de Créteil, pour ne plus voir les grévistes, ne les a pas comptés...

La moyenne académique résulte en effet d’un petit arrangement statistique qui relève de la manipulation. De nouvelles instructions, détaillées dans une circulaire académique (circulaire 2008-156, Remontée du nombre de grévistes), imposent en effet aux chefs d’établissements de ne saisir les résultats qu’avant 9h, alors qu’une partie des enseignants vient de prendre, ou n’a pas encore pris, son service. Le nombre de grévistes, déjà très largement sous-estimé, est ensuite rapporté à l’ensemble des personnels de l’établissement, et non à ceux de service au moment du relevé des grévistes. Ainsi, dans un lycée de Seine-et-Marne où 18 des 24 enseignants ayant cours à 8h étaient en grève, soit un taux de grévistes de 75%, le Rectorat divise le nombre de grévistes par 68, le nombre total de professeurs exerçant dans ce lycée... soit un taux de grévistes de 26% !

L’opinion publique n’est probablement pas dupe d’une man ?uvre qui revèle le peu de cas que le Rectorat, et par delà le Ministère, semblent faire des personnels et de leurs revendications, par ailleurs largement soutenues par les parents d’élèves.

Le SNES Créteil appelle les personnels à poursuivre la mobilisation. Il s’est prononcé pour une nouvelle action nationale rapide de toute l’Education, et a déposé un préavis de grève pour le 27 novembre pour soutenir les actions des établissements.

Il invite les personnels à s’adresser aux parents d’élèves pour faire la vérité sur nos revendications, et la politique éducative que nous combattons.