31 mars 2008

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Non à la répression policière, non à toutes les sanctions contre le mouvement des lycéens !

Samedi matin, les forces de police sont intervenues brutalement pour tenter de lever le blocage pacifique du lycée Gustave Eiffel de Gagny organisé par les élèves pour protester contre la suppression de 6 postes dans leur lycée (lettres, allemand, anglais, histoire-géo, un conseiller prinicipal d’éducation, un personnel administratif).

Cette intervention violente à coups de matraques, de boucliers, de flash-ball et de gaz lacrymogène n’était justifiée par aucune provocation de la part des élèves. Les enseignants qui ont tenté de s’interposer ont également été molestés par les forces de l’ordre. La tension est retombée dès que celles-ci se sont retirées. Les élèves sont alors rentrés calmement dans le lycée.

Depuis plusieurs semaines l’académie de Créteil connaît une forte mobilisation des enseignants, des parents et des élèves du fait de la suppression de 980 postes dans les collèges et lycées et de la suppression de nombreux BEP. Loin d’entendre les revendications de la communauté éducative, le Recteur de l’académie de Créteil est allé jusqu’à déclarer « les taux d’encadrement en collège et lycée dans l’académie non seulement ne vont pas se dégrader mais vont légèrement augmenter » (communiqué de presse du 21 mars). Dans le même communiqué il ajoutait qu’il« condamne avec la plus extrême fermeté ces tentatives d’instrumentalisation des élèves qui s’appuient souvent sur des slogans mensongers ». Au déni s’ajoute donc le mépris pour des lycéens jugés incapables de décider de leurs actions de manière autonome.

Le SNES Créteil condamne les violences policières dont les élèves et les enseignants du lycée Gustave Eiffel de Gagny ont été les victimes. Il condamne également toutes les sanctions prises à l’encontre d’élèves dans le cadre de ce mouvement. Le S.N.E.S. Créteil réaffirme la légitimité de la mobilisation des personnels, des élèves, de leurs parents face à une politique qui met en danger le service publique d’éducation.

Le S.N.E.S. Créteil s’inquiète de pratiques policières qui risquent d’entraîner une hausse de la tension près des établissements scolaires. Le S.N.E.S. Créteil soutient les établissements en lutte et appelle les personnels à manifester à leurs côtés et avec les lycéens mardi 1er avril (et jeudi 3 avril) à Paris, au départ de la Place Edmond Rostand, RER Luxembourg, à 14h30

Arcueil, le 31 mars 2008