Dans les prévisions d’évolution de l’offre de formation académique qui a été présentée dans un groupe de travail au rectorat le 19 décembre (voir PJ), 14 établissements sont touchés par une réduction de capacité ou une fermeture de division en ST2S :
- 4 en Seine-et-Marne (Torcy, Avon, Chelles, Longperrier)
- 6 en Seine-Saint-Denis (Drancy, Tremblay, Pantin, Bondy, Villemomble, St Ouen)
- 4 dans le Val-de-Marne (Champigny, Créteil, Villeneuve-Saint-Georges, Le Kremlin-Bicêtre)
Cette attaque contre cette filière technologique s’explique par la création du bac pro ASSP (accompagnement, soins et services à la personne) : les élèves de BEP qui auparavant allaient dans la voie technologique pour obtenir un bac SMS (ST2S désormais) restent maintenant en bac pro. Le rectorat prévoit donc de fermer de nombreuses sections de ST2S pour baisse d’effectif. Ainsi il joue la concurrence directe entre bac pro et série ST2S au lieu de la complémentarité. La réforme du lycée générale et technologique est aussi en cause car elle a entraîné une baisse du recrutement en seconde avec un enseignement d ?exploration insuffisant en termes d ?horaire et illisible pour les élèves de 3e.
Mais ce n ?est pas prendre en compte l ?évolution de l ?emploi dans le domaine sanitaire et social au niveau III (infirmières, travailleurs sociaux). Le bac pro offre des débouchés de niveaux V et IV (aide soignant, auxiliaire de puériculture) différents du bac ST2S.
Le rectorat remet donc en cause dans l ?académie cette filière de réussite pour les élèves et cherche donc à pousser les certifiés de SMS à se reconvertir en PLP (voir notre article). Au dernier CTA, nous avons protesté contre cette reconversion. Nous continuons à la refuser. La FSU et le SNES demandent le maintien de sections de ST2S en rétablissant la passerelle de la voie pro vers la voie technologique. Ils demandent une réflexion d ?ensemble de l ?Education nationale sur la filière sanitaire et sociale ainsi que la remise en cause de la réforme du lycée, qui a eu pour conséquence la désagrégation de la voie technologique, alors qu ?elle est une voie de réussite et de démocratisation de l’accès au baccalauréat. Il faut une politique volontariste pour la défendre !