Ce CDEN s’ouvre sur de longues déclarations liminaires de la FSU premier degré et second degré (voir en fin d’article) et des autres syndicats. Tous emploient le même ton désabusé concernant la politique générale et la gestion de la pénurie dans le système d’enseignement français. La question des retraites inquiète vivement et reste au cœur des préoccupations de nos collègues. Les organisations syndicales appellent à poursuivre la grève les 7 et 8 mars prochains pour s’opposer à la réforme injuste des retraites.
En réponse, la DASEN se félicite :
– d’avoir obtenu les 65 ETP premier degré créés dans l’académie pour le 77,
– de la transparence sur le classement des IPS (https://www.data.gouv.fr/fr/reuses/cartographie-de-lindice-de-position-sociale-des-ecoles-et-colleges-france-metropolitaine-et-drom),
– de la double comptabilisation des ULIS qui évite les sureffectifs (discours habituel),
– du passage à 86 ULIS collège dans le cadre d’une politique d’inclusion entreprenante,
– de la création de 4 postes d’ERSEH.
Le plafonnement des effectifs par division à 25 et 20 en éducation prioritaire (le mandat du SNES) est tourné en dérision : "on peut toujours rêver" ; "quand j’entends des effectifs à 29 ou 30 par division alors que 65% des élèves en collège sont dans des divisions à moins de 26, j’aimerais remettre les choses en place" déclare Mme Debuchy, directrice académique.
En ce qui concerne l’inclusion, on a aujourd’hui 4959 élèves en situation de handicap dans le second degré avec une inclusion en moyenne de 12h hebdomadaires. L’ objectif de la DASEN est d’augmenter les temps d’inclusion pour respecter le "droit commun" aux 26h disciplinaires.
Puis, une présentation de la répartition des moyens de rentrée est réalisée. Suite à notre demande au précédent CAS-D, un bilan sur Devoirs faits est présenté. Nous retiendrons que 350 HSE / collège sont distribuées en deux temps sur l’année. Concernant l’Accompagnement Personnalisé (Français / Mathématiques) comme 26e heure de sixième en remplacement de l’heure de Technologie, il n’existe aucune certitude de son application en l’absence de décret. Qui, quand et comment elle sera assurée ? Mystère.
Des Professeurs des Écoles devraient la prendre en charge le mercredi matin alors que ce temps est réservé à leur formation et à leur vie familiale. Nous avons dénoncé ce caractère inégalitaire et irréaliste de cette mesure dans notre déclaration et manifesté notre soutien à nos collègues de Technologie. Ce à quoi la DASEN nous répond que la Technologie sera « redéployée » à court terme sur le cycle 4 et qu’aucun poste ne sera supprimé. Mais jusqu’à quand ?
Ensuite, est présenté le Conseil National de la refondation, avec le sous- titre "Notre école, faisons-la ensemble". Il s’agit de "mettre en place des projets issus de la concertation locale’’ (EPLE, district, cité-scolaires) avec à la clé 500 millions d’euros sur 5 ans. Cela reste nébuleux. Une centaine de dossiers auraient été déposés par les établissement en Seine et Marne.
Explication du vote contre de la FSU pour le second degré :
Nous saluons le travail de la DOS (Division de l’organisation scolaire ) et l’analyse faite établissement par établissement. Ce travail précis limite les conséquences terribles d’une dotation largement insuffisante, mais le constat de conditions d’enseignement dégradées subsiste. Le métier d’enseignant dans le public ne recrute plus et les moyens proposés entérinent ce fait en donnant des moyens supplémentaires à la charge des enseignants déjà en service plein (pacte irréaliste du ministre). C’est une véritable revalorisation du métier qui s’impose avec la priorité totale à l’enseignement public afin de favoriser un enseignement de qualité accessible à tous les élèves.
Votes sur la répartition premier degré :
FSU, CGT et FO contre
UNSA, SNALC, FCPE abstention
Votes sur la répartition second degré :
FSU, CGT, FO, UNSA, SNALC, FCPE contre.