21 mai 2007

[Archives]

Postes spécifiques en éco-gestion Trop d’abus dans l’académie de Créteil Enseigner en BTS n’est pas un privilège ! Cela doit rester une perspective de carrière pour tous

Cette année encore les IPR d’éco-gestion veulent rendre spécifiques un maximum de postes de BTS. Que signifie poste spécifique ? Les postes ne sont plus ouverts à tous les collègues pendant le mouvement mais ils sont attribués comme poste à profil, avec des critères. Les collègues postulent, les IPR donnent un avis sur la candidature puis classent les candidats, ce qui peut prêter dans certains cas à des dérives népotiques.

Pour les mutations de cette année, les commissaires paritaires SNES constatent qu’un bon nombre de postes d’enseignants en BTS sont mis en carte scolaire pour les recréer immédiatement en postes spécifiques BTS.
Les chiffres sont édifiants : 58 nouveaux postes spécifiques en éco-gestion communication dont 46 mesures de carte, avec des postes sans candidats !

En novembre le rectorat a effectué une remise à plat des postes spécifiques. Ainsi un grand nombre de postes qui ne méritaient pas de l’être sont retournés dans le mouvement normal, mettant fin à de nombreuses années d’abus. L’éco-gestion reste la seule discipline qui fait exception dans notre académie : les IPR multiplient les spécifications en BTS, prétextant de la rénovation. A terme la volonté est de rendre spécifiques tous les postes de BTS, voire ceux de Terminale.

Ce grand nombre de spécifications donne un pouvoir régalien aux IPR. Ceux-ci peuvent ainsi nommer qui bon leur semble sur ces postes. Le mouvement intra est donc totalement détourné : de nombreux collègues d’éco-gestion qui n’entretiennent pas de bons rapports avec leurs inspecteurs ne pourront jamais prétendre à enseigner en BTS. Ceux-là vont rester cantonnés aux premières et terminales.

C’est aux équipes pédagogiques qu’il faut faire confiance pour attribuer les heures de BTS au sein des lycées. La reforme des STG a pour but d’encourager les poursuites d’études, particulièrement en BTS. Elle prône la continuité entre les enseignements alors que la spécification crée au contraire une rupture parmi les enseignants.

Les enseignants d’éco-gestion comme les autres passent un concours de recrutement qui atteste de leurs connaissances et compétences pour enseigner à tous les niveaux, y compris en BTS. L’éco-gestion n’a aucune raison de constituer une exception. Si les IPR jugent que ces collègues ont besoin d’actualiser leurs connaissances, ils doivent ouvrir des stages PAF pour adapter les compétences des collègues aux nouveaux référentiels.

Au rectorat, en groupe de travail, le SNES Créteil va donc demander que ces postes ne soient pas spécifiques pour que tous les collègues d’éco-gestion puissent y postuler. En parallèle il va exiger des moyens pour créer ses stages PAF de durée adaptée avec un nombre de sessions suffisants pour former tous ceux qui enseignent en BTS ou le souhaitent.