Mercredi 16 mars, le Rectorat avait invité les stagiaires maintenus sur l’académie en 2011, au lycée Saint-Exupéry de Créteil pour une réunion d’information sur les mutations intra-académiques... Mais pour quoi faire ? C’est un peu ce que se demandaient, passablement énervés, beaucoup d’entre-eux à la sortie. Convoqués à 14h15, certains ont du attendre un bon moment, avant d’être reçus en petits groupes. Et pour s’entendre dire quoi ? Qu’ils avaient tous 71 points, et qu’il fallait lire attentivement la circulaire rectorale qui devait être mise en ligne le soir même.
Les militant-e-s du SNES-FSU, informés de la réunion par plusieurs stagiaires, étaient présents devant le lycée (mais persona non grata à l’intérieur), et n’en croyaient pas leurs oreilles : alors que les inspections de titularisation commencent cette semaine, chaque heure compte pour nos jeunes collègues. Le Rectorat ne l’a toujours pas compris, et le SNES-FSU dénonce fermement le manque de considération que montre le Rectorat à l’égard des stagiaires, dont cet épisode n’est qu’une n-ième illustration.
Ce manque d’égard se manifeste également dans la circulaire rectorale (qui n’était pas encore en ligne jeudi 17 mars à 16h). Cela peut paraître spécieux, mais les tribulations des « 50 points IUFM » en sont un bon exemple. Depuis leur création, ces « 50 points » ne pouvaient être « joués » qu’une seule fois, mais sur une période de trois ans : les stagiaires pouvaient donc choisir de les garder pour l’année suivante ou l’année d’après.
Créteil étant une académie d’extension, ceux qui demandaient notre académie avec les 50 points le faisaient essentiellement dans la perspective de se démarquer au sein du barème intra-académique. Cette année, le Rectorat s’est détaché de cette règle qui plus est APR ?S l’inter, rendant caduque et inopérante la stratégie de ces collègues qui se sentent, à raison, floués.
Les élu-e-s du SNES-FSU avaient protesté contre la volonté du secrétaire général du Rectorat de supprimer purement et simplement les points à l’intra, on peut voir la supercherie d’un pseudo rétablissement.
Mais pourquoi diable jouer ainsi avec les nerfs des stagiaires ? Bien-sûr, pour se simplifier la vie : en apparence, plus les règles sont simples, plus l’affectation l’est aussi. En réalité, cela renvoie les opérations d’affectation à d’autres critères que les barèmes, nettement plus arbitraires. Mais il y a une autre raison : on discrédite surtout le barème, et donc la possibilité d’énoncer des critères transparents d’affectation. Et pour le SNES-FSU, c’est bien là le problème : on te pose là, parce que c’est comme ça. Toute l’année, les stagiaires auront fait l’expérience de la gestion inhumaine des ressources ; ça continue.