23 novembre 2018

actu des établissements

Communiqué de l’assemblée générale du personnel du collège Georges Politzer

4 collègues convoqué-es
#pasdevagues au collège Georges Politzer de La Courneuve
Nous ne voulons plus travailler dans un climat de peur

A quelques jours d’intervalle, ce sont quatre de nos collègues qui sont convoqué-es par leurs employeurs respectifs.

Une procédure disciplinaire est saisie par la direction de l’établissement à l’encontre d’une Assistante d’éducation (AED). Le chef d’établissement a affirmé lors du Conseil d’administration du 13 novembre 2018 que l’AED « a giflé l’élève » alors que plusieurs versions des faits ont été établis et que la Commission consultative paritaire ne s’est pas encore réunie.

Cette collègue a été suspendue quatre mois, directement suite à un incident.

Cette AED a été suspendue une semaine après avoir été élue représentante du personnel.

A la rentrée 2018, 9 AED sur 12 n’ont pas vu leur contrat renouvelé. Certains ont vu leur candidature dans d’autres établissements refusée sous les conseils de l’établissement. Ces AED avaient soutenu un de leurs collègues AED qui s’était vu retirer une journée de salaire alors qu’il était présent sur son lieu de travail.

D’autre part, trois agents ATTE sont convoqué-es fin novembre par le Conseil départemental suite à des rapports de la direction de l’établissement.

Une partie des faits remontent à mai et à juin 2018. Pourquoi la convocation se fonde-t-elle sur ces faits passés de sept mois ?
Pourquoi seule une partie des protagonistes des altercations précédentes est-elle convoquée ?

L’un des agents ATTE du collège a déjà été déplacé du collège en 2016 suite à des rapports de la direction. Depuis, le collège ne compte plus qu’un Ouvrier professionnel alors qu’il en comptait trois il y a neuf ans. Les conditions de travail des collègues ATTE sont très dégradées. Dans le même temps, les toilettes du bâtiment de l’administration ne fonctionnent plus depuis novembre 2017 .

Les conditions de travail sont devenues extrêmement délétères dans l’établissement. Nous ne voulons plus être mis sous pression en permanence et vivre sous la menace de la rédaction de rapports à notre encontre, nous souhaitons seulement faire notre travail dans de bonnes conditions. Ce n’est pas par la rédaction de rapports ou des dépôts de main courante que les problèmes peuvent se régler dans un établissement scolaire.

Nous ne souhaitons plus travailler dans ce climat de peur. Nous soutenons nos collègues convoqué-es qui font valoir leurs droits à la justice.

Nous souhaitons être reçu-es dans les plus brefs délais par les autorités compétentes pour que ce climat délétère ne règne plus au collège.

À La Courneuve, le 22 novembre 2018